Le temps de carême est un temps fort de l’Église pour nous préparer à bien célébrer la pacques du Seigneur, qui est un grand mystère de notre foi. C’est une période de quarante jours, du Mercredi des cendres au Samedi saint sans compter les dimanches. Elle est marquée par des gestes de pénitence qui se manifestent à travers la prière, le jeûne et l’aumône. Ainsi, nous rendons grâce au Seigneur qui nous l’accorde surtout à travers cet exercice spirituel où nous allons méditer sur ce moment favorable comme un temps de purification intérieure.
Sur ce, en premier lieu, nous allons faire une petite réflexion d’un texte biblique tiré de l’Evangile selon Saint Marc 1, 12-13. Ce texte biblique nous donnera le fondement biblique de quarante jours de purification. En deuxième lieu, nous proposerons quelques considérations générales et pratiques qui vont nous aider à bien vivre le carême en tant que ministres qui exercent le ministère de Lectorat dans l’Église.
I. Analyse de Mc 1, 12 -13
« 12 Et aussitôt, l’Esprit le pousse au désert. 13Et il était dans le désert durant quarante jours, tenté par Satan. Et il était avec les bêtes sauvages, et les anges le servaient.».
Le background immédiat de ce texte est celui du baptême de Jésus (cf., Mc 1, 9-11). Ce dernier vient de Galilée précisément à Nazareth, son village, pour être baptisé par Jean le Batiste dans le Jourdain. Aussitôt baptisé, deux signes venant des cieux affirment ce qui vient de se passer. Il s’agit d’une colombe et d’une voix.
Jésus est le roi d’un nouveau peuple. Par l’Esprit, il est oint. C’est donc une investiture qui répond aux prophéties (Is 11, 2. 61, 1) ; la colombe, comme symbole d’Israël (cf., Hos 11, 11 ; Ps 74, 19) aussi montre que Jésus devient le représentant de ce nouveau peuple de Dieu.
Jésus est un serviteur dont le prophète Isaïe parle, cf., Is 42, 1. Par l’Esprit, il annoncera la justice aux nations, un rôle messianique.
Personnage :
Dans ce texte, il est question de cinq personnages, à savoir :
Jésus : est poussé par l’Esprit au désert ; est aussi tenté par le Satan
Les bêtes sauvages : servaient Jésus au désert
Les anges : servaient Jésus au désert
Le Satan : tente Jésus
La géographie du texte :
Jésus est dans le désert durant quarante jours. Le désert est mentionné deux fois. Il faut donc noter que le désert a une double signification. Il s’agit, à la foi, d’un lieu géographique et d’une époque privilégiée de l’histoire du salut.
Comme lieu géographique, le désert est, d’un coté, une terre que Dieu n’a pas bénie ; c’est une terre qu’habitent les démons, cf., Lc 8, 29. 11, 24, et les autres bêtes malfaisantes, cf., Is 13, 21. Et d’un autre, un lieu de rencontre avec Dieu, d’où est né le peuple d’Israël, cf., Ex 7, 16.
Tandis que comme une époque privilégiée de l’histoire du salut, le désert est un temps d’épreuves et d’apostasie pour le peuple (Dt 8, 2-4), un temps de gloire pour le Seigneur, un temps de la miséricordieuse fidélité de Dieu (Os 2, 16 ; Am 5, 25 ; Jr 2, 2-3 ; Ac 7, 42), un temps de ressourcement (1 R 19).
De ce texte, nous pouvons tirer ce qui suit :
Jésus a voulu revivre l’expérience du désert que le peuple juif avait faite de l’Egypte vers la terre promise. Mais à la différence de ce peuple qui était tombé dans l’épreuve, Lui, Jésus a demeuré fidele à Son Père. Il a donné sens à cette expérience qui avait échoué au temps de l’exode. Avec Lui, nous sommes capable de traverser des expériences trop dures de nos vie ; car, il faut savoir que Dieu ne nous a pas appelés à vivre au désert, mais à le traverser pour arriver à la terre promise.
II. Quelques considérations générales:
Nous avons deux considérations qui peuvent nous aider à bien se préparer pour la pacque du Seigneur, c'est-à-dire, les moyens concrets pour vivre le carême comme étant un moment de la purification.
La prière est l’une de trois piliers du temps de carême. Pour se purifier, nous proposons d’aller à la messe chaque jour durant ce temps de carême. La messe, comme prière par excellence, nous aidera à se purifier en écoutant la Parole de Dieu et se communiant à son corps et son sang pour notre salut.
Nous devons faire un pèlerinage à un lieu saint. Il ne faut pas penser aux lieux très loin ou compliqués pour y arriver ; mais plutôt à fréquenter notre grotte pour prier et demander la Vierge Marie de nous accompagner pendant ce moment fort de l’Église.
Conclusion
Lisons 2 Co 7, 1
[Cet article etait un exercise spirituel donne a un groupe de Lectorat à la paroisse Saint Joseph d’Arimathée du docèse de Kisantu, le 04 Mars 2018]
