La CAN de l’Hospitalité: AKWABA


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La grande compétition continentale africaine de football cette année 2024 se déroule en Côte d’Ivoire, terre de l’hospitalité.

Cette 34ème édition de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) accueillie par les Ivoiriens est la deuxième, la première, 14ème édition, était organisée en 1984. Elle est surnommée « La CAN de l'Hospitalité ».

En effet, c'est la nation de l'hospitalité comme l'inscrit son hymne national L’Abidjanaise, car un quart de sa population est constitué de personnes originaires d'autres nations, comme le Burkina Faso, la Guinée, le Ghana, le Mali, le Bénin, le Togo, le Nigeria, etc.

Rappelons-nous que la première édition de la CAN au Soudan, à Khartoum, a eu lieu en 1957 avec seulement trois nations participantes, à savoir l'Égypte, le Soudan et l'Éthiopie. Soixante-sept ans plus tard, le tournoi accueille 24 pays avec un calendrier de 52 matches disputés dans 6 stades à travers le pays.

Au début de la compétition, il était très rare de voir les nations occidentales africaines participer. Au fil des années, on a assisté à une domination croissante de la présence des nations ouest-africaines dans ce tournoi.

Cette 34ème édition compte la plus forte représentation ouest-africaine. Sur 24 pays, 13 sont originaires de la région ouest-africaine. Il s’agit du Burkina Faso, du Cameroun, du Cap-Vert, de la Guinée équatoriale, de la Gambie, du Ghana, de la Guinée Bissau, de la Guinée, du Mali, de la Mauritanie, du Nigeria, du Sénégal, champion en titre, et de la Côte d’Ivoire, la nation hôte.

La Côte d’Ivoire a obtenu son indépendance le 7 août 1960. Elle s’étend sur une superficie de 322,464 km2 et compte plus de 28 millions d’habitants dont l’économie repose essentiellement sur l’agriculture.

Il n’y a que deux choses à retenir de ces trente jours de CAN de l’Hospitalité en Côte d’Ivoire.

1.    Fruit du dialogue avec le climat

N'oubliez pas que cette compétition devait avoir lieu entre juin et juillet 2023. C'est pourquoi elle s'appelle la CAN2023 bien qu'elle ait été célébrée et jouée en 2024. Que s'est-il passé ? Pourquoi le changement des dates ?

Cela est principalement dû au climat.

Les activités humaines doivent apprendre à dialoguer avec le climat et l’environnement dans son ensemble.

La compétition devait se dérouler entre juin et juillet, une décision adoptée en 2017 pour éviter des conflits avec les clubs des joueurs individuels à l’étranger. Cette période constitue malheureusement le sommet des fortes pluies en Côte d’Ivoire. C'est pourquoi Patrice Tihopane Motsepe, 62 ans, homme d'affaires sud-africain et président de la Confédération Africaine de Football (CAF), l'institution dirigeante du football africain et organisateur en chef de la CAN, avait déclaré que « Nous ne pouvons pas prendre de risque », BBC Sport Afrique avait rapporté.

Les humains doivent apprendre à ne pas « prendre de risques » avec l’environnement.

Il y a neuf ans, dans sa lettre encyclique Laudato Si, le pape François exhortait l’humanité à prendre soin de la terre, sa demeure. Et d'« accepter les limites imposées par la réalité », n. 204.

La CAF a donc accepté les limites imposées par les conditions météorologiques dans ce pays d’Afrique de l’Ouest. Cela ne peut se produire que si nous parlons sincèrement avec notre environnement, comme le faisait saint François d'Assise au XIIIe siècle. C'est un langage « qui transcende les mathématiques et la biologie », n. 11, écrit le Pontife.

2. Célébration des cultures

La culture est constituée d'idées sociales, de valeurs, de croyances ou de comportements de personnes dans un contexte. Le football, en tant que contexte, a en effet, façonné certains comportements dans la société actuelle. C'est le seul sport avec une base de divertissement beaucoup plus importante, estimée à cinq milliards 

(pour en savoir plus, visitez https://publications.fifa.com/en/vision-report-2021/the-football-landscape/). 

On voit en effet de nombreux spectateurs issus d'horizons différents se retrouver pour partager la vie. Cela conduit à la naissance d’une nouvelle culture. Des vêtements, de la nourriture, de la danse, des comportements de pari… sans parler des divertissements pendant la période du tournoi, ceux-ci font naître de nouveaux principes sociaux.

Le bon côté de la culture du football, c’est la cohésion d’une nation ou d’une région.

Car le football a une bouche qui parle même aux sourds. Le football a des yeux qui aident même les aveugles à voir. Le football a des jambes qui font marcher les boiteux. Le football a des oreilles qui font écouter les muets. Le football a un nez qui aide les anosmiques à sentir l’odeur !

Le football ne se soucie pas de savoir quelle divinité on adore. Le football ne se soucie pas de savoir qui est un homme ou une femme. Le football ne se soucie pas des frontières. Le football ne se soucie pas de la couleur de la peau. Le football est une fête culturelle !La culture du football est une culture de rencontre.

Sachant que chaque culture est prédisposé au changement, nous devons nous occuper de laculture croissante du jetable. Dans la mesure où nous jetons les déchets pour acquérir plus d’autres choses, nous risquons de jeter les valeurs qui nous ont tenus à cœur au fil des siècles pour assumer la nouvelle culture apportée par la CAN2023.

C’est pourquoi « …les responsables pastoraux de la culture s’engagent résolument à trouver des moyens pour que l’évangélisation atteigne les esprits et les cœurs et transforme les cultures de manière à les enrichir également. Ils mettent en balance les éléments de culture ouverts à l'annonce de l'Évangile… », exhorte le Conseil pontifical de la Culture.

Profitons de la CAN2023



 


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